SOPK : Tout ce que vous devez savoir, simplement expliqué
13 mars 2025
Fertilité
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. Ce n’est pas une maladie grave, et avec une bonne prise en charge, on peut vivre très bien avec ! Voici un guide clair pour comprendre ce qu’est le SOPK, comment le repérer, le diagnostiquer et le traiter.
Quels sont les signes qui doivent vous alerter ?
Le SOPK se manifeste différemment selon les femmes. Voici les signes les plus fréquents :
- Règles irrégulières : par exemple, vous n’avez vos règles que tous les 2 ou 3 mois, ou pas du tout pendant longtemps.
- Excès de poils : une moustache qui pousse plus vite ou des poils sur le menton ou le ventre, qu’on appelle hirsutisme.
- Acné ou peau grasse : imaginez une acné qui persiste sur le visage ou le dos, même à 25 ans.
- Prise de poids : vous prenez du poids surtout autour du ventre, et les kilos semblent difficiles à déloger.
- Difficultés à tomber enceinte : vous essayez depuis des mois sans succès.
Si plusieurs de ces signes vous parlent, parlez-en à votre médecin. Ça ne veut pas dire que c’est forcément le SOPK, mais mieux vaut vérifier !
Comment diagnostique-t-on le SOPK ?
Le diagnostic combine vos symptômes et des examens. Les médecins se basent sur 3 critères (on appelle ça les critères de Rotterdam) :
1. Cycles irréguliers ou absence d’ovulation.
2. Signes d’un excès d’hormones masculines (pilosité, acné, ou taux élevé dans le sang).
3. Ovaires « polykystiques » à l’échographie : on voit plein de petits follicules, comme des perles sur un collier.
Il faut au moins 2 de ces 3 points pour confirmer le SOPK, après avoir écarté d’autres causes (comme un problème de thyroïde).
Quels examens faire ?
Pour être sûre, votre médecin peut demander :
- Une échographie pelvienne : un examen rapide où on regarde vos ovaires avec une sonde (parfois par voie vaginale, mais ça ne fait pas mal !).
- Une prise de sang : pour checker vos hormones (testostérone, LH, FSH) et votre glycémie, car le SOPK peut rendre le corps moins sensible à l’insuline.
- Un bilan général : un petit contrôle de routine (cholestérol, tension) pour voir si tout va bien.
Ces tests sont simples et aident à y voir plus clair.
Comment traite-t-on le SOPK ?
Le traitement dépend de vos besoins, notamment si vous voulez un enfant ou non. Voici les options, divisées en deux cas concrets.
Si vous n’avez pas de désir de grossesse
L’objectif est de soulager les symptômes qui vous embêtent :
- Perte de poids si vous êtes en surpoids : par exemple, perdre 3 à 5 kilos si vous pesez 70 kg peut déjà réguler vos règles et diminuer l’acné. Marcher 30 minutes par jour et limiter les sucreries, ça compte !
- Pilule contraceptive : elle remet vos cycles en ordre (tous les 28 jours), réduit les poils et l’acné. Par exemple, après 3 mois, vous pourriez voir votre peau s’améliorer nettement.
- Traitements pour la pilosité : une crème comme l’éflornithine ou l’épilation laser peut aider si les poils vous gênent beaucoup.
Si vous avez un désir de grossesse
Ici, on se concentre sur l’ovulation et la fertilité :
- Perte de poids si vous êtes en surpoids : même une petite perte peut relancer l’ovulation. Par exemple, une femme de 80 kg qui perd 6 kg pourrait ovuler spontanément.
- Médicaments pour ovuler : le citrate de clomifène, pris quelques jours par mois, stimule les ovaires. Beaucoup de femmes tombent enceintes dans les 6 mois avec ce traitement.
- Gestion de l’insuline : si votre corps résiste à l’insuline, la metformine peut aider à réguler vos cycles et booster l’ovulation. Par exemple, après 2 mois, vos règles pourraient revenir plus souvent.
Dans les deux cas, votre médecin adaptera tout ça à votre situation. Parlez-lui de vos priorités !
Est-ce grave ? Comment ça évolue ?
Pas d’inquiétude : le SOPK n’est pas une maladie grave. C’est juste un dérèglement hormonal, pas un problème d’ovaires dangereux. Avec l’âge, souvent après 40 ans, les symptômes s’adoucissent, car les ovaires produisent moins d’hormones. Par exemple, vos règles pourraient devenir plus régulières et la pilosité diminuer naturellement. Mais attention : garder un poids stable reste essentiel pour éviter des soucis comme le diabète ou des problèmes de cœur plus tard.
Le mot de la fin : vous n’êtes pas seule !
Le SOPK est courant, et il y a des solutions pour vivre bien avec. Écoutez votre corps, parlez-en à votre médecin, et adoptez de bonnes habitudes (surtout le contrôle du poids). Avec un suivi adapté, vous pouvez gérer vos symptômes, avoir des enfants si vous le voulez, et voir les choses s’améliorer avec le temps.